Beni : BEARIC facilite le dialogue de cohabitation pacifique entre les recrues, militaires FARDC et population
C’est vers une cohabitation
pacifique entre les recrues, militaires des forces armées de la RDC (FARDC) et
les populations des quartiers MAMBANGO, PASISI et MUKULYA, en ville de BENI.
Ces quartiers ont dernièrement assisté à des violences causées suite à une
faible cohabitation entre les parties susmentionnées.
Il a été reconnu qu’au moins 3 personnes ont trouvé la mort, d'autres blessés et d'importants biens extorqués ou détruits dans différentes circonstances suite à une difficile cohabitation dans les villages Manzole, Kaumo, Kavududu, Kausa et environs. Les recrues du camp militaire de MAMBANGO étaient accusées de vol des produits champêtres dans les champs de la population. L'un a été tué par des inconnus, la vengeance de ses collègues s'en est suivie, causant la mort de deux cultivateurs. Cette situation a causé une méfiance au sein de la communauté.
C’est dans ce cadre qu’un
dialogue communautaire a été organisé dans la zone par le Conseil de Paix et de
Développement (CPD) de la ville, sous la facilitation du Bureau d’études et d’accompagnement
des relations internationales en RDC (BEARIC), pour essayer de trouver un terrain
d'entente.
Durant plus de trois heures de temps des échanges à bâton rompue, les FARDC, la police nationale congolaise, le Programme National du désarmement, démobilisation, relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS), les autorités administratives de la ville, les recrues en attente d'une formation militaire et les représentants des communautés des quartiers MAMBANGO, PASISI et MUKULYA, ont eu tous l'occasion de s’exprimer sur la problématique qui brisait la cohabitation entre eux. Colonel Faustin NDAKALA, Chargé de recrutement, sélection et orientation de la 34 -ème région militaire et Lieutenant-Colonel Mak Hazukay, Chargé de communication et sensibilisation dans le secteur opérationnel Sukola 1 Grand Nord, ont accusé des contraintes logistiques qui n’ont pas permis l’évacuation en temps prévus des recrues. Ils ont toutes fois promis de répondre à ces défis d'ici quelques matins.
Les participants ont proposé
des solutions de cohabitation pacifique et cohésion sociale, en attendant le
transfèrement des recrues dans des centres de formation. Les échanges se sont clôturés
par un acte d’engagement des parties aux conflits. Les participants se sont
engagés à accompagner les autorités dans l’accélération du processus d’évacuation
des recrues du Camp de MAMBANGO vers les centres de formation militaire. Ils se
sont à l’unanimité engagés à sensibiliser la communauté à s’abstenir des violences
comme moyen d’expression de leurs revendications et règlement des conflits. Les
cultivateurs se sont engagés à sécuriser eux-mêmes leurs champs et d’éviter d’utiliser
les recrues comme main d’œuvre dans des activités champêtres privées et
communautaires. Le commandant de la police commissariat urbain de Beni s’est
engagé à installer 3 sous CIAT de la police dans les quartiers MAMBANGO, pour
faire face au cambriolage et autres formes de délinquance dans cette entité.
Cette activité du CPD a été appuyée par BEARIC dans son volet Dialogue démocratique et renforcement de la cohésion sociale, du projet « d’appui à la réinsertion communautaire dans les zones prioritaires des provinces de l’Ituri, Nord Kivu et Sud Kivu en soutien au programme national du désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation P-DDRCS à l’est de la RD Congo ». Ce projet est financé par les fonds de cohérence pour la stabilisation (FCS) et exécuté par l'organisation internationale pour les migrations (OIM).
Département de la Communication, rélations publiques et plaidoyers
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